Karoll Petit
Née dans le Maine et Loire, Karoll Petit, étudie la prise de vue photographique et le développement argentique et numérique. Diplôme obtenu, elle travaille plusieurs années en laboratoire noir et blanc, tout en faisant des travaux saisonniers dans le domaine viticole et au sein des marais salants par amour pour la nature. Elle voyage dans différents pays et réalise des reportages pour des associations humanitaires.
En 2011, elle s’installe comme photographe, puis intègre le collectif IRIS Pictures. Depuis 2016, son travail éditorial est distribué par l’agence Hans Lucas, la presse nationale lui commande des reportages. Elle couvre régulièrement l’actualité. Karoll documente en images les métiers artisanaux, se passionne pour les gens qui fabriquent de leurs mains. Courant 2019, Karoll a rencontré les blessés graves du mouvement des gilets jaunes, réalisé leurs portraits et recueilli leurs témoignages.
Karoll photographie le monde agricole depuis ses premiers travaux saisonniers. Une vingtaine d’années à observer et travailler. Elle a débuté un travail au long cours sur le suicide des agriculteurs et agricultrices, et sur la détresse paysanne depuis 2018. Ce travail est toujours en cours.
Son projet « Les champs des femmes »
Un projet sur les femmes dans le milieu de l’agriculture française, un monde d’hommes en apparence, avec un système économique dur. Longtemps invisibilisées par le manque de statut, les femmes représentent, aujourd’hui, un tiers des actifs. Elles s’imposent enfin dans le paysage agricole.
« Les champs des femmes » est une série de portraits jumelée à leurs témoignages. Un reportage au cœur de ces fermes pour rendre les femmes de la terre enfin visibles.
Karoll Petit leur a donné une blouse à fleurs, comme celle que portait sa grand-mère dans le but de savoir ce qu’à leurs yeux cette blouse symbolisait. Pour la plupart, c’est un hommage à leurs grand-mères qui ont travaillé durement sans sourciller. Un hommage à la femme en général, symbole de transmission de générations en générations. Pour d’autres, c’est également un poids, celui de la femme qui subit, travaille dans l’ombre, n’a pas le droit de parole, la femme invisible. Un temps révolu « maintenant on a notre place, on la prend, non sans mal, mais on la prend dans le travail et dans les décisions. »