Elise Llinares

En 1990, inscrite en Histoire à la Sorbonne, elle séjourne à Berlin pour vivre de l’intérieur la chute du Mur. Elle photographie les squats de Potsdam, les rues pleines de fumée de charbon, les ouvriers en bleu de travail à l’Opéra. De cette expérience fondatrice, elle retient deux choses : la connaissance de l’Histoire est fondamentale (ce qui la conforte dans l’idée de passer le Capes et de se consacrer à l’enseignement), mais l’Histoire en train de se faire est plus belle encore.

Elle enseigne donc une quinzaine d’années dans les lycées et les collèges parisiens, mais décide en 2013 d’explorer la deuxième voie : elle suit le cursus de photojournalisme de l’EMI-CFD et devient photographe indépendante en 2015.

Elle rejoint en 2018 le studio Hans Lucas.

Convaincue qu’il n’y a pas d’objectivité en Histoire, c’est naturellement que ma démarche photographique
s’inscrit dans une pratique documentaire subjective et personnelle.

Littoral Marseille

Quand j’ai commencé à photographier Marseille, il y a un an, je ne connaissais pas la ville. Je suis partie avec, en tête, cette phrase de Cendrars : « Marseille est une ville selon mon cœur. (…)

C’est qu’ici tout a l’air d’avoir été relégué : la mer, derrière des collines désertiques, le port, au diable vauvert, si bien que l’on peut aimer jusqu’à ses laideurs : le moutonnement interminable de ses tristes maisons de rapport, ses ruelles enchevêtrées, les usines neuves et les raffineries, les palais à l’italienne des nouveaux riches (…)

Tout semble perdu en ville et, réellement, tout cela n’a aucune espèce d’importance. »

Exposition
La série Littoral Marseille sera présentée au 1er étage de la mairie / espace n° 3 sur le plan