Laetitia d’Aboville

Photographe indépendante depuis 2009, elle partage son temps entre reportages, commandes institutionnelles et projets personnels. Son travail s’oriente en premier lieu vers la place de chacun dans la société. Elle puise aussi dans son histoire personnelle pour interpréter des sujets actuels ou des histoires intimes. Avec sa série au long cours « Alors j’y vais exprès pour tondre les noix », elle explore la maladie d’Alzheimer à travers le combat de son père et extrait les situations du réel pour mieux déchiffrer la maladie.

Dans le même temps, cette histoire l’emmène dans les EHPAD, où elle tente de pousser les portes de l’intime et comprendre les enjeux de la fin de vie. Sans dénoncer, ni encenser, elle cherche à prendre le pouls de cet univers à part, hermétique, que la société refuse souvent de voir.

https://www.laetitiadaboville.com/

Son projet « Cinquième âge »

« J’entre en EHPAD. Une immersion en unité de vie protégée au plus près des résidents atteints d’Alzheimer, pour appréhender la réalité de leur quotidien, et retranscrire ce monde imaginaire dans lequel chacun habite.

Ici, le temps et l’espace n’ont presque plus de sens. Leur planète change à chaque minute. On dit que le cinquième âge commence à partir de 110 ans mais ceux que je photographie en ont parfois 60.

Je m’intéresse à ce qui nous échappe et au mystère de cette maladie. »

« Souvent, je m’intéresse à des sujets qui me font peur; L’EHPAD en était un. Je me rends compte qu’il suffisait de pousser la porte. Et comme d’habitude, je n’ai plus peur. »

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