Pierre de Vallombreuse
Pierre de Vallombreuse, né à Bayonne en 1962, ressent très tôt l’envie d’être un témoin de son temps au contact de Joseph Kessel, grand ami de ses parents.
Depuis 1986, ce photographe témoigne inlassablement de la vie des peuples autochtones sur les cinq continents. Il a constitué un fonds photographique unique sur 43 peuples, rendant ainsi hommage à la précieuse diversité du monde. Chaque peuple souligne la multiplicité des réponses aux conditions de vie imposées par la nature et l’histoire.
La lecture du livre « Triste tropiques » de Claude Lévi-Strauss, éclaire sa trajectoire : comme l’anthropologue, Pierre de Vallombreuse nous fait découvrir la réalité complexe de leurs modes de vie et se bat pour le respect et la juste représentation de ces populations fragilisées, dont l’héritage nous est vital.
Son travail est un cri d’alarme.
Il se structure autour de grands projets se déroulant sur plusieurs années: Peuples, Hommes Racines, Souveraines, Les Nomades Badjao, La Vallée.
Leurs vocations est d’alerter le public sur le sort de ces peuples car loin de l’exotisme surannés primaire véhiculée autour d’eux, la réalité qu’il nous montre à travers la photographie est toute autre: celle d’un combat pour leur survie.
Pierrre de Vallombreuse a remporté le Prix International Planète Albert Kahn en 2017 (PIPAK).
Ce Prix avait auparavant été discerné à Raymond Depardon, Stanley Greene, Françoise Huguier ou Marc Riboud.
« Pierre de Vallombreuse s’est engagé, utilisant le témoignage photographique, pour l’existence et la survie de tous les peuples victimes historiquement des États nationaux et dont les civilisations sont victimes de notre civilisation. Il s’est découvert dans sa propre humanité en découvrant leur humanité. Dans ce combat, s’est révélé également le sens de sa vie ». Edgar Morin
La Vallée
Cette exposition photographique unique fait découvrir de manière intime des personnages attachants et leur relation forte avec la nature majestueuse.
À travers ses clichés, Pierre de Vallombreuse montre aussi comment l’incursion du monde extérieur y est aujourd’hui vécue. Un témoignage qui symbolise en partie l’évolution de beaucoup de peuples autochtones aujourd’hui dans le monde…
Pierre de Vallombreuse a découvert la vallée des Palawan en 1987, il s’y est rendu à 17 reprises, vivant plus de quatre ans auprès d’eux. A la fin des années 1980, la vallée vivait repliée sur elle-même, en quasi autarcie. Dans les années 1990, la route fut percée le long de la côte, engendrant un fort afflux de migrants venus du reste de l’archipel philippin et bouleversant de fait l’environnement et le mode de vie des Palawan, communauté d’agriculteurs et chasseurs cueilleurs autrefois très isolée.
Autrefois isolée, La Vallée et ses habitants, dont il parle la langue, ont vu le monde extérieur s’inviter dans leur vie créant de profonds bouleversements. La Vallée est aussi menacée par l’expansion anarchique des grandes plantations de palmiers à l’huile.
Pierre de Vallombreuse et le Musée National de Philippines ont monté un projet pour la sanctuarisation de la Vallée.
Exposition
2019_La série La Vallée sera présentée en grands formats dans la cour et à l’étage de l’Hôtel de Ville, place du Duché / espace n° 1 sur le plan